Elle s’en va, sans me quitter.
L’équation cale parce que la physique des distances fige quand on tue le temps. Mon prof de lycée l’a écrit: "Mentalité de voyou!" qu’il a pissé dans mon livret scolaire pour marquer la gravité du cas.
L’indigène c’est bon pour justement ça. Tuer le temps.
Je fuis le rêve un quart de temps. Le temps d’esquiver les grottes vachement gardées d’antan. Le temps d’adoucir la mesure d’un réveil plutôt accablant.
Parle-moi de l’arche des guerriers de chez moi, s’ils se souviennent encore des langues qui ont inventé les youyous, des coquelicots, des tempêtes de fifre qui bercaient les lions, et hennissaient des offrandes à l’Atlas adoré d’antan.
Parle-moi des académies où on s’éprend à dessiner les écrits en henné indigène, et les échos des fantasias qui n’en reviennent pas.
Apprend moi étranger de chez moi, serre moi sans distance, aide moi à tenter le temps. Viens dans ma roche que je me dévoile pour toi. Pour que tu me sens.
Serre-moi étranger sans distance, chauffe-moi. Parle-moi des sables, de la lune, des saisons et des raisons. Prend moi voyageur sans chez soi, couvre moi, donne toi ne serais-ce qu’un bout de moment.
Etranger chez soi! La pluie lave les feuilles de cèdre blanchies au calcaire que disent ceux qui ne savent pas lire. Écarte mes lèvres avec ta langue qu’elle rampe un bain dans mon brouté de Swak amère . Écris-moi en pétales de safran. Ecris sur moi avec ta langue, sur mon corps, sur mes cheveux, sur mes perles de sueurs et sur mes espaces qu’on dit morts.
Laisse-moi téter tes veines et sucer les restes de ta moelle ce rut me tue à faire couler ma montagne. Impute-moi le péché de gouter ne serais-ce qu’un lécher de gras des titans. Jouir avant de mourir tout simplement!
L'étoile du berger se lève et Shahrazade encore une fois s’éteint!
Belle, vierge, en Joconde nue dressée comme une perte sur sa roche. Une insulte à tous les souilleurs de draps.
Les bidons des villes chauffent à force de rouler les tambours du temps. Les aigles ont fait la fête la veille et le souper de poubelles attend.
Ni smokh, ni calcaire, ni roseaux ni safran, ni plus rien à écrire quand on ne sait plus faire avec ce qu’on a.
Ben’t bladi, Kan-mout-3lik, je t’aime tout ce que je peux, même si ce n’est pas suffisant.
ce clavier s’éteint.. .. ..
Moh
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