Moh Blog

Arganier de mes ancêtres, je viens laver la leçon au crépuscule du jour saint. Comme ça s’apprend aux madrasas du savoir divin.

Dieu pardonne au maitre pour avoir supplicié les fouets de l’olivier qui fossilisent dans le rachis des ânes. Pour ses déchaines qui embrasent la terreur dans l’âme des mômes des écoles des bancs vers nul part.

Plus ça braille, plus ça brille, plus ça rassure les passants, que les mômes apprennent bien, tout ce qui est bien, que le maitre connais si bien. Ça aiguise la mémoire, que j’en parle comme rien à mes enfants.

Puisse le favoris des mômes du marabout, jouir au Paradis. Pour avoir servis d’offrande aux plaisirs mouillés du prêtre. Même qu’il besogne à chauffer l’eau des grandes ébullitions du seigneur dans la chaudière commune du couvant sans femmes.

Le maître mouillera tendrement les cendres amorphes du favoris une dernière fois. Avant de laver le mort. A dieu nous somme et à lui nous revenons.

Puisse le brillant des mômes, retrouver l’œil défoncé par la pointe de son roseau baladeur. Pour avoir allumé les lanternes des fonts qu’on ne va pas et pour avoir chanté les poèmes qu’on ne dit pas.

Pour avoir gravé les torrents qui mènent aux trésors qu’on ne voit pas et pour avoir paradé la tige de la Margueritte déplumées au non d’un compte de hasard qui ne sera pas.

Pour avoir traduit le silence des ânes qu’on ne comprend pas.

Puisse l’Alchimiste parmi les mômes inventer l’osmose des cons. Qu’on arrête de pomper la suinte de l’outrance qui sue l’outrage, parce qu’il en a marre, de téter le pus mariné des cadavres ce nègre de marécages habillé en blanc..

Dur à chier, un arganier prieur. Ramassez-moi..

..Ça.

publié par Moh  # 22:04