Arganier des sans printemps, j’interromps la saison pour me recueillir sur ton ombre. Les voies s’emportent et le chemin s’en va sans caravane. Les inondations tu sais.Les collines ont fondu et cette plaine de boue nous étouffe.
J’interromps le moment pour me recueillir sur l’ombre de tes feuilles sans route. Avant la saison sèche, la crise, les scrutins et le rut des chèvres.
Les cigales ont dépulpé le roseau qui n’en peut plus. Qui ne s’incline plus pour la brise. Les courbatures tu sais.
Nos travers ont attrapé la gale des sceaux. Gay, p*tes, sectes, et autres entêtes n’arrêtent pas de nous finir. De nous définir. La chasse à l’ombre est de saison. Arganier sans fin, j’ai peur qu’ils éteignent le soleil.
J’interromps le moment pour me recueillir sur l’ombre des derniers des Amghars que je n’ai pas connu. Qui priaient aux cotés du fou du village, des amants secrets, des damoiseaux sans domaine, sans définition, et des badauds des rues qu’on ne va pas.
Que Dieu leurs montre le chemin. Du Paradis bien-sûr. Sans brigades, sans réducteurs de pastel, des mœurs. Sans façons.
J’interromps cette écriture parce qu’il est dur de pleurer de l’âme, de saigner de la plume quand on est exsangue. Quand c’est les vacances.
Dur à chier..
Un Arganier.
Moh
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