Bouquet de viscères variés ligotés au grêle putréfié à point. "Kourdass" en marocain.
Les boulettes «Baddaz» se consomment comme ça se doit. Cinq heures et ça dure.
ici,
ici,
ici,
ici,
et si.
A. Al Mansouri d’Aljazeera cuisine Marzouki, ex-forçat-malgré-lui, de la
cellule 10, plombé par euh.. disons les siens pour ne pas déranger le troll.
La sauce se défend, Kourdass suit en bon soldat: Cool, courtois, bien ancré dans son cratère de volcan, que Mansouri n’éveillera point. Je prends gout.
A. Al Mansouri interrompt mon appétit goulu, son hôte, et remet ça avant de récidiver, puis ça reprend.
Je rote, rend hommage à dieu que le troupeau soit bien gardé, comme on fait au bled. Laisse passer baddaz bon sang, on a déjà bu tout ça!
Episode 5. L’interrogateur chante plus haut, plus long, plus en vue que le guerrier promu star du show.
A. Al Mansouri s’importe dans l’histoire, parce que nous sommes incapables de lire, de comprendre de nous souvenir, de sentir, d’indexer nos propres sentiments. Parce que le stardom, les ratings sont plus importants que l’indigène.
Kourdass laisse béton, ne sue pas la goutte, ne pleure pas.
Après 18 ans de macération à sec dans l’ombre, les rides s’aplatissent et ne savent plus rien dire. Le sourire persiste, s’essaye et risque de faire semblant de suivre.
La caméra pan l’homme désespérément, pour un soupire, une larme, un songe, un soufflet qui n'arrivent pas. Rien qu’un regard qui reste là! qui perce, fond la cataracte, les lentilles, les airs, ma conscience, les écrans, et en dit bien plus long.
Agacé par les manières mauvais gout, la malgestion, la malséance d’interrompre quand ça commence à devenir intéressant, je mute et suit la caméra sans son.
Je cherche l’homme, le récit, dans le regard dans l’image, parce que j’ai vécu le déjà lu, parce que lle sensationnel ne me dit rien, et l’opinion de l’homme ne viendra pas.
Je ne verrai pas l’Episode 6.
Pour rester honnête, je mens.
Moh