J’aime les femmes. Celles de mon pays me désarment et je n’y peux rien.
J’erre dans le désert rocheux entre Missour et les lépreux d’Oulad Ali pour sentir du pays. La virginité m’inspire.
T’3’ch’f’k’t’ de son nom amazigh d’avant le règlement, est gardienne de troupeau. Des brebis pour lapupart. Les mâles sont gardés ailleurs. Son père, comme le grand père de son clan, est aussi gardien de troupeau par naissance. Il n’a rien à dire et n’en sais rien.
Il ne parle qu’à son troupeau, de son troupeau, et ne parle jamais des hommes. Il n’en a connu que très peu qui vaillent. La lèpre comme vous savez.
Son nom m’échappe si je n’ai pas oublié de lui demander. Ma mémoire le confond avec un coulé de visage accidenté de rides sans fin percées par deux cataractes.
Des poux qui n’ont pas eu le temps de s’échapper à temps figent en fossiles dans la kératose qui lui reste de peau. Des miettes de pain orge noir mauvaise année alitent son akrab en peau de chèvre. Un bout de roseau d’Ida Outanane qui lui servait de flûte est son seul souvenir des temps des cascades, avant les barrages et avant l’arthrite. Du temps qu’il avait du souffle et avant la tuberculose.
Moi, je n’ai d’yeux que pour T’3’ch’f’k’t’ !
T’3’ch’f’k’t’ m’interpelle pile à TLATA D'LLIL! et secoue ma tente.
Son soupire chergui me couvre le visage et me saoule d’une halène orgasme chair de poule: Prend moi, ici, maintenant.. ou tu n’es pas un homme!
Elle a raison. Je ne bande pas pour les anges. C’est sacré.
J’en rêve encore! Dans mes rêves je rugi aussi fort qu'on puisse hurler un nom sans voyelles. L’écho bute sur les dents et les fracasse pour s’égarer dans une mémoire édentée sans qu’un gémissement s’en échappe.
Je rêve de Aouicha!
Le fardeau de sa "Golla" me déchire les épaules. J’ai soif mais je ne sais plus boire.
Je pleure dans mes rêves, je cherche des cacahouètes à offrir à "l’bniya layhdik". Si ça se trouve elle ne sait même pas ce que je raconte.
Je tâte le pouls du Kamanja pour chanter la douleur!
Drôle de façons qu’est la notre de tenir le violon. Plus drôle que d’égorger des cordes sur Fatima en quart de temps parce que c’est facile, parce que ça se laisse baiser toute seule et ça n’sais même pas lire. Parce que la main de Fatima est meilleur marché que la fille de l’autre.
Drôle de façon d’arroser nos fleures avec du châabi-caca-chouette et prétendre qu’on élève des enfants libres..
Ben’t bladi, Kan-mout-3lik, je t’aime tout ce que je peux, même si ce n’est pas suffisant.
Bonne journée d’un printemps 2008! Je ne savais même pas que t'en avais un.
Ce clavier s’éteint.. .. ..
Moh
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