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Moh

26 janvier, 2008

 

Le nègre et la RAMe

part II.

Le 20 Janvier dernier un avion de la RAM en voyage transatlantique prend la direction des marchés financiers: Une plongée de 7 km! Le bidonville volant AT0200 (un Boeing 767 300 dans un état visiblement délabré) et ses 168 passagers est quand même arrivé à atterir en catastrophe aux îles Açores. Applaudissons les héros du bord.

Ce qui s’est passé par la suite selon les rescapés est digne d’un conte de nègres. Certains passagers se sont révoltés et menacent de saisir la justice. La RAM bien sûr dira que c’est la faute à l’apesanteur qui aurait fait monter les haricots à la tête de certains au point de leur faire oublier de remercier dieu pour leur salama. Ingrats!

Ceux qui ont délivré leurs haricots par là ou c’est coutumier, ceux qui n’ont rien payé pour le voyage, ceux qui rentrent prier chez eux sans rien dire seront pardonnés par les dieux protecteurs de la RAM. Je sens la douleur du Dr Aicha Elbasri et ses Spartakus.

Ils sont tellement rodés les dieux de la RAM, qu’ils ont une réponse toute prête à toutes les complaintes possibles -Page 666: nègre coincé aux toilettes-. Il parait qu'il est plus facile de soigner la réponse aux complaintes que de corriger le problème. La médiocrité a ses experts!

Après plus de 100 000 km à bord de la RAM, une dizaine de complaintes assez graves, une douzaine de cambriolages sélectifs à valise intacte et quelques autres gentillesses, ce nègre s’est émancipé. Il ne RAMe plus.
Il est temps que le souk fasse peau neuve.
Un geste patriote.

Moh


20 janvier, 2008

 

Muslim Light


Voyage transatlantique, Continental Airlines, heure du premier repas. Je suis servi avant tout le monde. Quel honneur!

Elle: menu spécial pour monsieur. Sourire à sonnettes.
Moi: ?? $$ %
Regards des voisins.. Le spot-light m’assomme.
J’inspecte la denrée: salade verte, huile d’olive, riz blanc nue, râpé de carottes à moitié crues, sauce rouge sang pour la couleur. Un baton de salary.
Sans viande, sans sel, sans poivre, sans beurre, sans fromage. Une orange paumée.

Je rappel l’hôtesse: Madame.. je ne suis pas diabétique.
Elle : vous êtes bien Moh $%^
Moi : c’est moi
Elle : repas spécial pour « MUSLIMS » monsieur. Voyez c’est écris. Ici.
Moi : qui vous a dit que je suis musulman?
Elle : c’est dans la liste de bord. Monsieur.

Boudiné par les regards des voisins à ne plus pouvoir tenir mon bouquin, je cherche l’issue de secours. La plus belle femme du monde à coté de moi sent bouillir: Pas de scène s’il te plaît.
Sage!
Les voisins sont servis: salade variée, vinaigrette ranch, bœuf/poulet au choix, pudding, salade de fruits, gâteau au chocolat, fromage camembére, sel, poivre, pain. J’avale. La salive colle aux amygdales.
Un steward brun espoir s’approche.

Moi : Puis-je avoir un ti’ peu de viande monsieur.. Avec du sel si possible.
Lui : ze’t’ en régime sans sel?
Moi : non. Je suis bien portant.

Il inspecte mon plateau et tombe sur l’étiquette « MUSLIM ». Son expression me revient traits en moins.

Moi : ..musulman.. je.. je ne suis pas.. je ne suis pas.. krishna, je mange de la viande.
Lui : les repas à bord sont comptés juste monsieur, et je ne peu rien pour vous en ce moment. Faudra leur demander de rectifier la prochaine fois avant d’embarquer.
Moi : puis-je avoir du sel? .. « MUSLIM » si possible.. m’sieur.. ? et quelque protéines animales à base d’insectes..?
Ma belle : Pas de scène s’te’plé.
Moi : t'inqui
ète pas on m’a déjà fouillé plusieur fois, je ne suis pas armé.

Conférence discrète derrière les rideaux de l’arrière cabine.
Si ça se trouve ils étaient en communication avec la CIA, le FBI la Maison Blanche et Tora Bora. Celui dont on ne prononce plus le nom aussi. Moi et ma grande gueule!
Je boude le t’ain de plateau que je réinspecte toutes les cinq secondes comme s’il allait me pondre un œuf.

Elle réapparait: J’ai un plateau qui m’est resté si ça vous intéresse.
Moi : Des restes pour musulmans! Merci madame vous m’avez sauvé la vie, Dieu vous accorde une longue vie.. sans régime..

Les pets c’est comme l’argent, on n’en a jamais assez quand on en a besoin.

Ma belle : qu’est ce qui sent mauvais?
Moi : le pourboire. :)

Moh


06 janvier, 2008

 

Le bon Dieu et les temps qui courent

La communauté marocaine à l’étranger a un conseil. Un autre. Plus officiel.

Beacoup en parlent comme qu’on dirait des choses que personne ne comprend. Les choses qui crispent.
La corde ou le serpent? ça dépend.

Mr Ajbali chronique en Pro Re Nata chez ALM, au style bien au dessus du medèste lexique, est aussi membre du ‘Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger’ (CCME). Il parait.

Merci monsieur d’avoir accordé l’interview à votre canard favoris rien que pour nous éclairer encore mieu.
Raté pour les éclaireurs, les ‘news hounds’, les pauvres du verbe, les pointus de la logique et les mais-alors vraiment très large d’esprit.

Les tirés par les cheveux des parties chauves et le reste des inconnus apprennent qu’en fin de compte «L’avenir des Marocains de l’extérieur est désormais entre leurs mains» c’est plus sûr et plus rassurant que « les mains de Dieu ».
Le bon dieu et les temps qui courent!
Relisons:

Driss Ajbali: Le Conseil n’est pas représentatif dans le sens où, en tant que démocrate, je reste convaincu que la seule issue de la représentativité est le mode électif. En revanche, le Conseil est très significatif dans la mesure où, vu le temps imparti, les membres de la commission qui ont travaillé sur ce dossier, ont considéré qu’il fallait adopter une démarche progressive, évolutive, ce qui est loin d’être transitoire pour aboutir à une configuration à laquelle Sa Majesté le Roi a donné le temps nécessaire pour réfléchir à la question de la citoyenneté et de la participation de façon pleine et entière. Aujourd’hui, nous sommes en présence d’un dispositif qui a quatre ans pour faire mûrir la réflexion avec une idée majeure : c’est que, pour la première fois dans l’histoire de l’immigration, les Marocains de l’extérieur reçoivent un message clair de la plus haute autorité de ce pays, leur disant, en substance, «votre avenir est entre vos mains».
Ouf !

Relisez si rien ne s'allume. Doucement cette fois-ci.

De grace monsieur de la CCME, traduisez nous quoi qui vous êtes exactement que nous puissions suivre.

Même si les MRE compteraient un chouia moins d’analphabètes que les locaux, ils gardent leur proportion d’ignorants, et si vous leur spliquez franchement, ils se peut qu’ils comprendraient ce que ça voudrait dire. Tout ça. Surtout que comme vous dites: «..., pour la première fois dans l’histoire de l’immigration, les Marocains de l’extérieur reçoivent un message clair de la plus haute autorité de ce pays, leur disant, en substance, «votre avenir est entre vos mains».

Un peu de respect confrère fil-ghourba ça ferait plaisir à vos lecteurs d’ici et de labas.

C’est tout le temps que j’ai.

Moh


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