Depuis mon stroboscope, le Maroc coincé en point mort pour un quart de siècle, parait bien animé ces derniers temps. Brusque pour certains, trop vite, juste ce qu’il faut, ou pas assez pour d’autres. Tant mieux.
Les couleurs et la politique..
Un copain qui ferme les yeux avant de réfléchir, tien que ce n’est pas le Maroc qui bouge. Que c’est le train des autres qui s’en va. Que le changements forcé par la gravité truande à épicentre nordique, n’est en fait que bousculades et ne peut être qualifié de progrès..
La renaissance hirsute (qui n’est ni politique ni idéologie), la Tunisie bâillonnée, l’Algérie frustrée, le Liban violé par des fils de Bush, l’Irak.. et autres suites caramels d’un flan dessert dont on sert le creux du milieu, puisqu’il y en a pour tous les Iran et autres constellations de l’Axe.. tout y est passé. Passons sur Darfour.
J’ai fini par traiter mon copain d’Hermite, et il m’a traité de néo-quelque-chose. Nous avions tort, mais le flan était bon, sans Remi Martin pour moi merci.
Le Maroc est toujours là, toujours beau, toujours radiant, d’après le Matin du Sahara. Heureusement!
Tout a l’air de bourgeonner au pays, pour ne rien apprendre à ceux qui arrivent à suivre.
Coté cour d’abord:
plein de citées HLMisées, en bidons-métropoles ou la pauvreté se verticalise en immeubles x étages, pour mieux concentrer voire contenir la misère qu’on dirait. L’autruche prend de l’air pour la postérité du privilège. La roue en pleine reconstruction. Qui a pensé aux crevaisons?
Plein d’emplois crées à la FP même qu’ils ne soient pas tous dans la flicaille..
Plein de paumés universitaires flambants verts, pour orner des dessous difficiles à sentir. Plein de diplômes mal reçus, mal placés, mal élevés et je refuse d’être indulgent avec notre élite y compris ses chomeurs.
Appelez moi nihiliste, et je vous rentre dans la Justice, l’Education, la Santé et autres souillures "Grand Mal", masquées par les convulsions d’un semblant ‘New Deal’ wannabe trop svelte, sans attelages socio économiques et politiques crédibles, pour nous arracher d’une torpeur qui n’a fait trop durer.
Le one man show a ses limites, même avec trente millions de fans..
«Il faut donner du temps au temps» que j’ai avalé, il fut près d’un quart du siècle. Fallait être indulgent avec le pays chéri. La Corée du Sud n’était pas encore née.
Coté Jardin -en rallonge optimiste-:
La société civile est de nos jours une réalité mesurable. Les grass-roots sont plantés et sont entrain de germer, toutes gamètes confondus. Il y en a pour tous les goûts au bled: Le surpris, le sceptique, le nostalgique, l’enthousiaste, le qui ne s’est pas encore réveillé même qu’il y en a qui brûlent des étapes… Un peu trop vite pour certains, un peu trop gauche pour d’autres, trop lent pour les impatients comme moi, mais l’écho social est devenu audible, pourvu qu’il s’organise en dialogue constructif, civile et citoyen.
Espérons, ne serais-ce que pour nos enfants.
Moh
idwazad@gmail.com
Réaction au point de "vue" d’un poète nommé Kb:
Rebelle est la parole qui ne prend d’allure que dans la voix de la sincérité qui accroche le fond à la forme...
D’aucuns chevaucherons la mouvance à grands « haros » sur le baudet où l’âne n’est point celui à qui on pense.
Faut-il prononcer « changement » pour que soit l’avance ?
Annoncer la couleur est de mise sur le tapis vert quant le sort est jeté sur le carreau que l’on croyait carré... d’as ou de roi, quelle est la différence…
Le temps a cessé de donner et de l’impardonnable il reprend ses droits. Ceux l’ayant compris avancent, troquant la parole contre l’acte, piétinant notre patience à grands coups de canons devant l’urgence.
De son mouvant terrain, disent-ils, occupez la chose car de l’acte ne seront témoins que ceux ayant goûté l’engeance de la manipulation, un flan certes... mais si doux à leur sens.
Une satisfaction tout de même, aussi maigre soit-elle, dans cette voix qui arpente avec une sincérité déconcertante le côté cour comme le côté jardin, cueillant les mots qu’il faut, là où il aurait fallu prendre acte, pour nous conter tout le vrai de cette cacophonique romance.
Merci Moh d’avoir fait acte de présence…d’esprit, et joint le mot à ta pensée pour nous balancer la vérité toute crue... ce qui à défaut de flan n’est certainement pas de la tarte.
Merci encore grand maître des mots
Kb...côté rue