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Pour les archéologues de la chose politique les "Notes d'orientations pour la préparation du plan quinquennal 99-2003" publiées par le Ministère de la Prévision Economique, circulaient il fut un temps dans la www. Le paragraphe "Santé" agonisait au sous paragraphe du paragraphe 2, lui même sous paragraphe du paragraphe 5, du dernier chapitre de la dite publication (Neropolis). Depuis que ce train quinquennal a quitté la gare avec seul passager, son conducteur ministre de son temps personne n’a plus revu.

Les espoirs se tournent vers le Ministre de la Santé Publique. Si on ose le brusquer avec des questions difficiles il brandit son alibi: 5% de pas grand chose. Ou alors il sort son bouclier dysmature d’AMO (dont il n’en veux même pas) pour cacher les marécages à une population dont il sous estime le différent même si elle compte quelque 50% d’analphabètes. L'équation analphabétisme / ignorance n’est pas réciproque. Je l’ai appris de ma mère. Le fait d'être lettré ne protège guère contre l'ignorance non plus m’a-t-on appris à l’école. L'analphabétisme est un fait accompli séquelle d'un temps révolu. Un handicape avec lequel nous devons nous réconcilier. Pas une poubelle pour tasser nos incompétences.

Disons le encore une fois: La réforme du système de la santé est la besogne de tous ceux qui sont susceptibles de tomber malades. Ca inclus tous les partis politiques, le patronat, les ministères et agences gouvernementales, les professionnels de la santé ainsi que le commun des mortels.

Une tempête cérébrale dépourvue de tout partisanat politique et d'intérêts particuliers, un dialogue social candide et constructif ou tous participent y apporterait le sceaux de crédibilité et de succès. Une affaire patriote urgente.. Si chacun s'amuse à larguer ses ordures devant la porte du voisin les ordures n'en finiraient pas de s'accumuler. Ca sent déjà la gangrène.

Dans un monde où la communication est clef, le mode de communication favori au pays ces derniers temps est la non communication: Les grèves! Les agents de la Santé Publique ne finissent pas d'en annoncer. Si nous faisons un bilans des acquis que l’on peu attribuer aux grèves le bilan équivaux la strategie . Nul. Bien que les revendications soient légitimes et bien je sois guerrier de nature, cette fois ci et jusqu’a nouvel ordre je me range du coté de la majorité silencieuse jamais mentionnée dans ces listes des revendications : Le malade. Cette vache maigre ostéoporotique qui n'arrête pas de se faire tripoter la moelle en a marre du souk ! Après tout qui va se faire soigner dans les établissements de la santé publiques? Surtout si en matière de soins, les honoraires viennent en premier. Et en dernier.

Tant que les actions syndicales, ainsi que celles des médecins activistes et des professionnels de la santé ne mettent pas les intérêts de leurs patients en priorité, rien ne changera pour le mieux. Même si les salaires quadruplent. L'image des toubibs marocains en a pris un sacré coup. Quand un médecin perd la confiance et le support de ses patients il cesse d'être efficace et toute son expertise est vaine. Seméilogie tragique puisque toute action visant à améliorer les conditions de santé au pays, quelque soient les bonnes intentions futures se verrait attribuer un pronostique des plus réservés

Moh

publié par Anonyme  # 23:25