Moh Blog

News Analyste malgres lui.

Je lis la presse du bled par vice. Les habitudes. Ce n’est pas sa faute que rien ne se dit, qu’on serait tenté de dire. Les distractions, les pendes , les pentes de moindre résistance, et tout. Ok, le cirque ça ne s’écrit pas, ça se voit.

Les élections. Meuh.. quel souk! Mal barrés les mecs, quand tout est vendu les tentes, les marchants inclus, la marchandise quitte le souk comme elle y est rentrée, déchés compris. Intacte. Rien ne se crée, rien ne se perd. Même ARB n’en reviens pas.

Le PAM du pal, aberration majeure, démocratiquement manufacturée, oppose le gouvernement de sa majesté! Horreur de masochisme. «Ingrats» aurait dit H2, qu’on aimait bien. Par défaut.

Aljazeera continue à faire dans l’histoire douloureuse du Maroc.
Dans l’épisode 5 «Témoin de l’ère» Hachad aviateur infortuné n’a pas dit que H2 a menti, il n’osera pas. Il a seulement dit que H2 racontait des choses ‘MAYMKENCH’. Genre communiquer depuis son Boeing avec les aviateurs de chasse, par radio sur une fréquence impossible, suicide à cinq balles etc. Pas besoin d’être radiologue, ça dérange le scanner. Le Roi a menti à l’histoire? Nhoon!

Kaoutar Benhammou a allumé bien des éditorialistes. Les tofs, le style, le pal etc. La bombe n’est pas dans le corps, on la sniff dans les écris phallus macho-chauvins publiés partout et qui ont préoccupé des éditoriaux des plus populaires qui n’arrêtent pas de récidiver. Le cul et les idées! Droit dans le trou. Yak! Femmes du Maroc tout reste à faire. On vous dit bonnes ménagères, prouvez le.

« Monarchies des potes » titre le JH de cette semaine. Pour gratter un chouiya dans le superficiel, disons que les perruques plutôt évidentes des golden boys sentent du Ponzy. Prions qu’il n’y est pas crise.

Rien de neuf selon Le Matin, tout est bien. Sidna est revenu des vacances il ya longtemps déjà, en bonne santé. Sans bronzage selon les pics. Le style.

A propos de l’Iran, la presse marocaine hésite. Ni Fox/Murdoc, ni Mullah. Le Matin n'a pas dit grand chose. Sage. Obama reste populaire (avec prudence) parce qu'apparemment il continue à résister les caprices du lobby juif qui demande qu’on décapite l’Iran au bénéfice d’ Israël la vulnérable.
Le calme reviendra. à cause de beaucoup de parce-que et d'imprévus familiers qui n’ont rien à voir avec la démocratie, ni le bien des iraniens. Israël changera de stratégie et de methodes en gardant l'agenda intacte: Affaiblir l’Iran.

C’est tout ce que j’ai pu lire ce Dimanche, attablé avec un nouss-nouss bien chaud.

Moh

-Allo!

La voix hésite. Mauvaise nouvelle.

- C’est notre mère.. Le docteur a dit qu’elle a des enzymes. Elle doit être hospitalisée.. d’urgence.. La crise.. «la salle du danger ».. Grave..

Décharge viscérale massive. Les neurones disjonctent, les tendons lâchent les rotules, la voix n’est plus. La physiologie déconne.

- Elle peut parler.. au téléphone? moms?

- ..On ne lui a rien dit.. on sait jamais..

C’est comme ça chez moi. personne ne sait. On pense, on décide, et on agit pour les autres, pour raison qu’ils nous appartiennent. Parce qu’on sait mieux qu’eux, ce qui est mieux pour eux.

Didon! On.

Chercher les mots pour le dire n’a jamais été aussi pénible!

Je n’ai jamais dit je t’aime à momsy! Au pays des Arganiers ça ne se dit pas. Ça se perçoit, ça se voit, ça se vit, ça se sent..

Je sens momsy. Tellement fort, tellement envahi qu’il ne reste plus d’espace pour me percevoir.

Sa voix me transe. La dernière image, le dernier «au revoir», le dernier baiser sur la tête, la dernière prière, le verset magique qui cale, Quantum Entanglement, la guerre des étoiles..

Le psy délire. . Beam me up Scotty!

Momsy raconte. L’histoire se meut : hammam le matin.. égorgé mouton pour nouveau né.. voté.. Souk a brulé.. été voir le toubib.. tout est bien..

Ce don de peindre avec le son, accordé en juste phase avec le conte.

Elle a de la chance ma mère, elle n’a besoin ni d’écrire ni de lire. J’aurais du l’écouter, l’école n’apprend rien.

Les enzymes dans tout ça? Elle s’en fout. Elle a plus beau à peindre momsy. Elle compose le nouveau né. Jamais écouté de si beau, Wagner est un berbère muet.

- Cardiologue a dit qu’il faut aller à l’hôpital d’urgence! Ton cœur ma mère.

- Mon cœur me dit de rester chez moi, j'y reste, j’y meurs comme je veux comme c’est écris. La mort ne doit faire peur à personne, c’est ça la vie, puis il est déjà minuit passé. MAYGA GHAYA?

Ballet de poules décapitées avec portables: Cardio1.. agences de voyages à minuit.. labo.. clinique.. vaisseaux.. Casa.. Réas.. avions.. cardio2..

La nuit avance. Momsy tiens solide, elle dit que le cardio a la crise.

Le verset qui cale cede au miracle: Erreur Hhhhenorme du Labo!

Le 25 deviens 0.25, avant de finir un misérable 0.01 certifié conforme, confirmé cette fois ci, par on ne saura jamais qui.

Je déteste la Troponine!

Le technicien (à la place du Doc qui est où personne ne sait) a dit que c’est la faute à TRISINTI.. Tout ça.

Momsy a attrapé des anticoagulants. Les portables s’éteignent,

J’apprends encore à le dire.

Momsy: Qu’est ce qu’on va faire avec ces billets d’avion?

Moi: Il ya des spas à Casa ?

…

Je déteste TRICINTI!

Moh

Rêve à rebours.
Je serre la branche à l’arganier. Ses épines me transpercent le corps.
L’ambre coule. Je ne sens rien.
L’arbre saigne.
Je tâtonne, je tamponne, je serre de toute mon âme. Je fonds en sève dans son tronc. Les coquilles d’escargots vacantes figent en boutons depuis bien longtemps. Du temps quand la terre était plate, quand le ciel faisait limite.
J’hume le vide dans le colimaçon. Ramsès était là!

Du chiot il reste la corde attachée au tronc. On le dit mort. Maure depuis toujours. « Liberté» était son nom.
Il n’est pas candidat, il ne votera pas.

Arganier ancêtre des descendants, parle-moi des escargots de Pythagore.
Plutôt des nôtres qui ne vont pas. Qui slabouillent la ‘tête du hanout’ qui pique et qui est toujours là. Des marmites d’infortune. De la chie de bétail qui les chauffe pour les élections.
Des nanomatériaux qui courbent la lumière, ou plutôt des rues du village où les lumières s’en vont. Où on lape la sauce babbouch, au cul des temps, dans l’ombre du noir.
Rien. Pour presque rien.

Le village est resté là. Ramsès est toujours là.
Le chiot aurait voté.

Pour les absents.

Moh